La flexibilité, quelles que soient ses formes, permet aux entreprises :
- d’ajuster le volume (flexibilité quantitative interne et externe) et la qualité (flexibilité fonctionnelle) de l’emploi, donc d’ajuster la production à la demande en quantité et en qualité ;
- d’éviter les surcoûts liés à une main-d’œuvre inutilisée (flexibilité quantitative interne et externe) afin de gagner en compétitivité prix ;
- de faciliter l’intégration professionnelle et sociale des individus les moins productifs : les formes particulières d’emploi ou emplois atypiques sont, par exemple, un sas d’entrée sur le marché du travail pour les jeunes (flexibilité quantitative externe) ;
- de transférer le risque des fluctuations d’activité, donc le coût des embauches, du turn over et des licenciements vers une autre entreprise (flexibilité par externalisation) ;
- de faciliter la reconversion des salariés (flexibilité fonctionnelle) face aux chocs induits par le progrès technique et par la mondialisation : cette forme de flexibilité facilite l’appariement entre l’offre et la demande de travail ;
- de faciliter l’embauche des moins productifs (moins qualifiés, jeunes, rémunérés à leur productivité marginale) et dans les activités de services peu productives (flexibilité salariale) ;
- de gagner en compétitivité hors-prix grâce à la polyvalence des salariés.
Les politiques de flexibilisation sont donc un moyen de lutter contre la composante structurelle du chômage : elles atténuent les rigidités liées aux institutions présentes sur le marché du travail et facilitent l’appariement entre l’offre et la demande de travail.